Le Palais épiscopal

Brève histoire du Palais épiscopal

Construit dans la première moitié du XIIe siècle, le palais épiscopal de Meaux est le résultat de l’intégration cohérente d’apports architecturaux successifs issus des périodes médiévale, moderne et classique. Constitué aujourd’hui par deux séries de bâtiments accolés dans le sens de la longueur, la résidence des évêques ne comprend à l’origine que le bâtiment donnant sur le jardin et la chapelle qui lui est attenante. Sous l’influence des demeures seigneuriales, le palais se compose alors au rez-de-chaussée de deux salles en enfilade voûtées d’ogives et d’une chapelle basse. A l’étage, une grande salle s’ouvre à l’une des extrémités sur un appartement et sur une chapelle privée.

C’est aux XVIe et XVIIe siècles que le palais doit son apparence actuelle. Les évêques qui se succèdent à cette époque sont à l’origine de la modernisation de la demeure épiscopale. L’évêque Guillaume Briçonnet (1516-1534) est le premier à entreprendre des travaux. Un siècle plus tard, Dominique Séguier (1637-1659) modernise l’aspect architectural du palais sous le goût du classicisme.

Le Cardinal de Ligny (1659-1681), neveu de l’évêque Séguier et son successeur, fait construire à cette extrémité, sur la terrasse engagée dans le rempart, un petit pavillon près duquel il fit planter une allée d’ifs encore existante.

Sous la Révolution, le palais épiscopal est vidé de son mobilier et transformé en prison puis en dépôt d’objets d’art confisqués aux immigrés. Sous le Consulat, l’édifice est rendu à l’autorité épiscopale et devient de 1800 à 1825 à la fois résidence de l’évêque et sous-préfecture. En 1905, suite à la loi de séparation de l’église et de l’état, le palais est racheté par la ville de Meaux. Aujourd’hui et ce depuis 1927, l’ancienne résidence des évêques qui, à l’exception de la chapelle haute, a été restituée dans l’état le plus proche possible de celui qui était le sien lors de l’épiscopat de Jacques Bénigne Bossuet, abrite le musée municipal Bossuet.